Risques naturels d'origine géologique
Les glissements de terrain
Les glissements de terrain sont nombreux, ils affectent souvent des surfaces importantes allant de quelques ares à plusieurs hectares. Ils sont presque toujours du type rotationnel et les surfaces de glissement sont souvent profondes; les assainissements sont onéreux, quand des infrastructures routières ou des immeubles sont touchés.
Schéma d'un glissement de terrain rotationnel, © R.Maquil 2009 |
Des formations géologiques à argiles gonflantes ou à gypse sont particulièrement sensibles aux glissements de terrain de tout type. L'eau dégrade les terrains: elle peut faire gonfler les matériaux ou les dissoudre en partie en augmentant fortement la perméabilité. La majorité des glissements s'opèrent au Luxembourg au droit des argilites gonflantes du Rhétien qui, dans la colonne lithologique ne présentent qu'une épaisseur de quelques mètres. En période de précipitation et d'infiltration accrues, les eaux issus du Grès de Luxembourg sus-jacent déclenchent la rupture dans les terrains potentiellement instables. Les aménagements comme des terrassements inconsidérés, des constructions en remblai ou en déblai ainsi que les modifications des écoulements souterrains (drainage, rupture de canalisation, ...) sont actuellement très souvent à l'origine de la dégradation ou accélèrent le processus.
Les éboulements de falaises
Les ruptures se localisent sur des falaises rocheuses tant naturelles (Grès du Luxembourg, Dolomies du Muschelkalk, ...) qu'aménagées par l'homme (talus de route et de chemin de fer, terrassements et carrières).
Schéma d'un éboulement de falaise, © R.Maquil 2009 |
Elles sont limitées dans l'espace, mais la rupture est souvent spectaculaire. Des rochers de taille importante peuvent être mis en mouvement. Soumis aux forces de gravité, ils dévalent les pentes en grande vitesse. Les dégradations sont précédées et s'accompagnent de chutes de blocs et de pierres. Un entretien et nettoyage régulier s'impose au droit des falaises accessibles au public, car la végétation à racines profondes est un des facteurs provoquant la fracturation des massifs rocheux à proximité de la surface. Les ruptures s'opèrent ainsi souvent au printemps.
Les effondrements et affaissements de terrains
Ces mécanismes affectent aussi bien des cavités souterraines naturelles que celles crées par l'homme.
Schéma d'un effondrement de cavité souterraine, © R.Maquil 2009 |
Dans le premier cas, ce sont les processus d'altération qui , par dissolution de gypse et de calcaire ont créé des vides naturels souterraines (fissures, grottes, ..). Les processus de dissolution peuvent être réactivés par des modifications d'écoulement souterrain induit par l'activité humaine.
L'effondrement des vides souterrains se fait souvent de manière brusque: prévisible dans l'espace, il reste peu prévisible dans le temps. Le « schiste bitumineux », affleurant dans le sud du pays en est un bon exemple: les altérations des roches y conduisent d'abord à des mouvements de soulèvement dus à l'apparition de gypse, puis à des affaissements lors de sa dissolution.
Les cavités crées par l'homme sont celles des nombreuses exploitations minières: les exploitations souterraines de gypse, de dolomie et d'ardoise, qui ont largement contribué au développement régional. Actuellement elles sont toutes abandonnées et des suivis ou des interventions en souterrain sont souvent impossibles.
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© Service géologique, 2009
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